L’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique (EHESP ) a mené, en partenariat avec le FIPHFP , une enquête quantitative auprès des référents handicap des trois versants de la Fonction publique en France. Cette dernière a mis à jour la complexité de cette fonction centrale au sein des employeurs publics et l’hétérogénéité des situations.
Vous trouverez ci-dessous une synthèse de cette enquête, qui sera analysée de façon plus détaillée, dans les prochains mois, dans des publications scientifiques.
Parmi les enseignements de cette étude, figure tout d’abord l’hétérogénéité des profils des référents handicap que ce soit en termes de classes d’âge, de niveaux de diplôme ou encore de périmètres d‘actions. Leurs missions relèvent, quant à elles, d’un domaine d’expertise complexe alliant suivi administratif (indicateurs, convention avec le FIPHFP , interne…), accompagnement individuel et collectif des agents, définition et mise en œuvre de la politique du handicap.
Autre aspect mis en exergue par l’étude : les moyens limités accordés aux référents handicap. En effet, seul un référent handicap sur 4 travaille à temps complet sur cette fonction et plus du tiers y consacre moins de 20% de son temps.
L’étude met enfin en exergue deux aspects liés à la formation :
- l’aspiration à une reconnaissance du métier et de la fonction formalisée par un diplôme et/ou un référentiel métier,
- la formation qui se fait aujourd’hui majoritairement par la pratique en dépit de formations existantes (DU, DE, Master).
Cette étude, lancée en 2019, se poursuit actuellement par une exploitation statistique affinée des résultats et une enquête qualitative permettant d’approfondir certaines dimensions, telles que la trajectoire de référents handicap ou encore leur implication dans la politique de l’établissement en matière d’emploi des personnes en situation de handicap.