Le Handi-Pacte du en Ile-de-France a organisé, jeudi 11 juillet après-midi, le premier groupe de travail du Club des Employeurs conventionnés afin de réfléchir aux différentes possibilités pour décloisonner la prise en compte du handicap au travail et faire le lien avec la RSO et la diversité.
En Ile-de-France, le Club des Employeurs conventionnés fonctionne par groupes de travail réguliers durant lesquels des représentants de diverses organisations se réunissent pour échanger sur des thématiques précises. Quelques employeurs se portent volontaires pour réfléchir ensemble sur une thématique et imaginer ensemble un livrable qui sera utile pour l’ensemble de la communauté des employeurs conventionnés. Ces sessions permettent de partager des expériences, des idées et des stratégies pour améliorer les pratiques au sein de la fonction publique.
Décloisonner la prise en compte du handicap au travail
Pour l’année 2024, le a choisi de travailler autour des différentes possibilités pour décloisonner la prise en compte du handicap au travail et faire le lien avec la RSE et la diversité pour plus d'impact.
Une première étape de travail a permis de faire un état des lieux du rôle et de l’utilité perçue des politiques diversité et RSO. Si la diversité ressort comme un cadre permettant d’éviter les discriminations et d’apporter « une émulation unifiante », la RSO demeure, quant à elle, plus obscure dans son lien avec le handicap.
La réflexion s’est ensuite portée sur les intérêts, les difficultés, les moyens mais aussi les impacts qu’il y aurait à élargir l’approche du handicap vers une prise en compte plus globale de diversité et d’inclusion. Il ressort des échanges que cela permettrait de créer des synergies entre les différents acteurs et de relier le handicap à d'autres initiatives. Il serait néanmoins crucial de changer les pratiques de recrutement et de gestion pour surmonter les préjugés et harmoniser les pratiques. Parmi les risques identifiés figurent, entre autres, la minimisation de la réalité du handicap et la dilution des responsabilités, pouvant entraîner une perte d'expertise à long terme. Des moyens financiers et humains adéquats, une communication claire, ainsi que des référents spécialisés et un soutien politique fort, ont été identifiés comme primordiaux pour mettre en place avec succès un tel décloisonnement.
Enfin, le groupe a commencé à explorer des perspectives d’évolution. Dans un scenario idéal, l’aspiration générale est de tendre vers une organisation ayant éliminé les préjugés pour créer une culture d'inclusion naturelle. Différentes idées ont commencé à émerger notamment en ce qui concerne les conditions de travail, les process, les moyens financiers et humains, le portage organisationnel…
Un travail qui va se poursuivre en octobre 2024
Toutes ces pistes seront approfondies lors du prochain groupe de travail et la réflexion portera sur la nature des livrables qui pourront être réalisés.
Quatre employeurs ont participé à cette réflexion commune : l’Académie de Versailles, la Caisse national d’assurance retraite, le Département de Seine-Saint-Denis et l’Université Paris 8.
Ca fait du bien de réfléchir à plusieurs et de prendre de la hauteur sur ses pratiques.
On a plein de problématiques communes, ça va nous permettre de mieux les affronter.
J’ai davantage le sentiment de ne pas travailler toute seule, ce type d’échange donne plus de force à la réflexion et permet de mettre de l’ordre dans ses idées.
Des participants au groupe de travail
Un second groupe de travail aura lieu le 3 octobre après-midi et sera suivi par une réunion plénière le 11 décembre pour la restitution des réflexions et des travaux effectués.