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Handicap psychique et santé mentale - 120 employeurs publics réunis à Metz pour une journée d’échanges et de solutions

Mardi 17 juin 2025, l’auditorium Wendel du Centre Pompidou-Metz a accueilli la journée régionale Grand Est organisée par le Handi-Pacte du FIPHFP en Grand Est sur le thème « Handicap psychique et santé mentale ».

Ecran où il est écrit : "La santé mentale"

Dans le cadre de la grande cause nationale 2025 consacrée à la santé mentale, cette rencontre a rassemblé près de 120 représentants des trois versants de la Fonction publique, venus s’informer, échanger et identifier des leviers d’action pour mieux accompagner les agents confrontés à des troubles psychiques.

La santé mentale, grande cause nationale

Dès l’ouverture, Marine Neuville, directrice du FIPHFP, a rappelé que « la santé mentale n’est pas nécessairement synonyme de handicap, mais elle constitue un enjeu crucial pour la qualité de vie au travail ». Elle a souligné l’importance pour les employeurs publics de s’outiller, de dépasser les craintes et les idées reçues, et d’agir de manière coordonnée avec l’ensemble des partenaires. « Cette journée est l’illustration de ce que nous pouvons construire collectivement lorsque nous croisons nos expertises », a-t-elle affirmé.

Audeline Bonnet-Laïfa, directrice de la plateforme RH du Secrétariat Général des Affaires Régionales et Européennes (SGARE) Grand Est, a ensuite pris la parole pour situer cette journée dans le cadre des orientations nationales de l’État. « Dans un contexte de transformations profondes des organisations, de tension sur les effectifs et d’exigences accrues, il est de notre responsabilité de replacer la santé mentale au cœur des politiques de ressources humaines », a-t-elle insisté. Elle a souligné les avancées récentes, comme la feuille de route “santé mentale”, la Stratégie nationale de santé ou encore le Plan Santé au Travail dans la fonction publique (2022-2025), rappelant que « préserver la santé de nos agents, c’est garantir la durabilité de notre action publique ». Saluant la diversité des participants, elle a encouragé les employeurs à s’engager concrètement dans la prévention primaire et l’accompagnement individualisé.

Vue sur l'auditorium du centre Georges Pompidou lors de la journée dédiée à la santé mentale du 17 juin

Le travail, source de santé ou de souffrance ?

Les travaux de cette journée ont débuté par une prise de hauteur, avec une conférence du docteur Julien Bruno-Enzinger, psychologue de la santé, qui a mis en lumière les interactions complexes entre santé mentale et environnement professionnel. Il a notamment insisté sur le caractère collectif du travail, et sur l’importance d’une reconnaissance sincère de l’agent pour préserver l’équilibre psychique.

Cette intervention a été suivie d’une table ronde sur le thème « Le travail, source de santé ou de souffrance ? », réunissant médecins du travail, responsables RH et psychologues, dont Martine Léonard, Émilie Evain et Frédérique Galois-Haumant. Les échanges ont permis d’illustrer concrètement les impacts de l’organisation du travail sur la santé mentale et les obligations des employeurs en matière de prévention.

Participants à la 1ère table ronde sur le thème du travail, source de santé ou de souffrance ?

Des solutions concrètes pour accompagner les agents

L’après-midi s’est tournée vers des solutions opérationnelles. Le docteur Nathalie Nourry, médecin du travail et maître de conférences, a proposé un éclairage précis sur la prise en charge du stress post-traumatique dans la Fonction publique. Deux témoignages, dont celui d’un agent public retraité, ont ensuite illustré la réalité des parcours professionnels marqués par des troubles psychiques, les difficultés rencontrées, mais aussi les bénéfices d’un accompagnement adapté. Ces récits ont mis en évidence l’importance d’une approche coordonnée, bienveillante et proactive.

Une dernière table ronde a permis de présenter les dispositifs d’appui disponibles sur le territoire : emploi accompagné, prestations d’appui spécifiques, formations, mais aussi interventions de partenaires institutionnels et associatifs. Parmi les intervenants figuraient notamment Jean-Philippe Gofrin, Julie Lebeguec, Aude-Eglantine Rozier et Marie-Hélène Fournier, qui ont partagé leur expertise sur les moyens de sécuriser les parcours professionnels des agents concernés.

Philippe Crenner, directeur territorial du FIPHFP pour le Grand Est, a conclu la journée en saluant « l’engagement des employeurs publics de la région et leur volonté d’agir, ensemble, pour une fonction publique plus inclusive et protectrice ».

Participants à la table ronde sur les appuis à mobiliser

Cette journée, rythmée et participative, a confirmé la nécessité de croiser les regards et de mutualiser les expériences pour progresser. Elle a également mis en lumière l’ampleur des ressources mobilisables grâce au réseau du FIPHFP et de ses partenaires, pour accompagner les agents, prévenir les ruptures professionnelles et soutenir les collectifs de travail.

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