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Antilles-Guyane – Rencontre sur le thème inclusion et handicap psychique en Martinique

Le continue d’aller à la rencontre des employeurs des Antilles. Jeudi 20 octobre, deux jours après la rencontre de Guadeloupe, ce sont les correspondants handicap de Martinique qui se sont réunis.

Pour cette matinée d’échanges et d’informations, une quarantaine d’employeurs publics et partenaires étaient présents autour de Nadine Montbrun, Directrice Territoriale Handicap du en Antilles-Guyane. Tous les participants étaient ravis de se réunir de nouveau après 3 années sans rencontre faute au Covid.

Nadine Montbrun a introduit la réunion en mettant en avant le partenariat entre le Cap Emploi et le centre de gestion, un partenariat qui fonctionne bien et qui porte ses fruits. Elle a ensuite présenté la plateforme de prêt de matériel, plateforme gratuite qui permet de répondre aux besoins d‘aménagement matériel rapidement.

Transformation de la société en une société inclusive

La réunion s’est ouverte par la mise en avant de la transformation de la société française en une société inclusive qui touche aujourd’hui toutes ses dimensions. Elle vise à rendre la société la plus accessible possible et à organiser la prise en compte des besoins de chaque personne pour qu’elle puisse être éduquée, avoir des loisirs, se déplacer, se soigner, bénéficier des différents services publics… et accéder à l’emploi.

Dans le champ professionnel, l’inclusion des personnes en situation de handicap repose sur des pratiques permettant de lever les obstacles de l’environnement afin de favoriser une approche globale centrée sur l’humain et la qualité des conditions de travail. Les évolutions règlementaires conduisent les services à se structurer et développer des pratiques RH inclusives conduisant à l’amélioration des conditions de travail, de l’attractivité des emplois publics et à la fidélisation des agents. S’appuyant sur les compétences et les connaissances du référent handicap, l’employeur public peut prendre en compte les besoins des personnes et sécuriser leurs parcours. Un métier à part entière qui requiert des connaissances et des compétences professionnelles. Cette matinée a ainsi permis de rebalayer l’écosystème du handicap permettant aux référents handicap d’orienter les agents en situation de handicap sur des prestataires de l’offre de service du FIPHFP (prestation d’appui spécifique ( ), inclu’ pro, , dispositif emploi accompagné). La connaissance du réseau est essentielle et les référents handicap ont identifié le Cap Emploi comme acteur central.

Zoom sur la prise en compte des conséquences du handicap psychique dans la sphère professionnelle

Une co-animation réalisée par la coordination du Handi-Pacte et le prestataire des prestations d’appuis spécifiques a permis de présenter les caractéristiques des troubles psychiques et leurs conséquences multiples : impact de la vie sociale, professionnelle, familiale et en particulier sur la communication.

Les premiers échanges ont porté sur l’expression des troubles psychiques en fonction de la maladie et du contexte dans lequel se trouve la personne. Ces troubles sont chroniques et aigus, toutefois les phases de stabilité permettent à la personne de s’inscrire pleinement dans le cadre professionnel. Les dysfonctionnements s’expriment au travers divers symptômes avec un niveau d ‘intensité plus ou moins élevé. Les personnes peuvent basculer d’un état dit de « normalité » à une phase de détresse ou de « décompensation ». Les intervenants ont souligné les conséquences multiples des troubles : impact sur la vie sociale, professionnelle, familiale et en particulier sur la communication.
 
Afin d’identifier les situations, il est important d’interroger les changements/ les signaux d’alertes :

  • Visibles : objectivables (faciles à intégrer dans des indicateurs) comme l’absentéisme, des comportements inappropriés ou bizarres, des conflits récurrents avec des collègues et/ou la hiérarchie…
  • Peu visibles : ils sont difficiles à interpréter, informels comme la sensibilité exacerbée, un changement brutal d’habitudes/d’attitude, l’ isolement, la perception d’un manque de reconnaissance, les plaintes récurrentes de tiers.

Les difficultés rencontrées ne doivent pas être ignorées. Il est important d’être en capacité de les exprimer avec la personne et d’en échanger. Il faut être vigilant à ne pas interpréter des situations car ces signaux ne reflètent pas nécessairement une situation pathologique.  Par ailleurs la question de la posture face à des personnes en phase de détresse a été soulevée. L’intervenante des PAS a donné ses premiers conseils :

  • Nécessité de gérer propres émotions :  se montrer calme et rassurant, se montrer à l’écoute, ne pas contredire la personne,
  • Orienter vers un tiers de confiance avec l’accord de la personne : proposer de prendre contact avec son médecin, son psychologue, …

Enfin, dans un contexte de travail, l’attitude/les réactions du collectif de travail peuvent engendrer des incompréhensions et déclencher des difficultés. Il est nécessaire de s’appuyer sur des experts (PAS, ) afin d’obtenir une meilleure prise en compte des conséquences des troubles et de favoriser un environnement adapté (amélioration de la communication et des relations de travail). Les interventions de la PAS et de l'emploi accompagné permettent d’accompagner la personne et le collectif de travail, et finalement d’apporter de la stabilité sur ces situations.

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